La journée commence tôt. Très tôt. Déjà dans la nuit mon hollandais et sa tente pourrie débarquent sur ma yoga plateforme. J’ai eu la trouille de ma vie vu que je dormais super bien et qu’un hollandais trainant une tente sous la pluie c’est jamai rassurant. Surtout à passé minuit. Il s’était installé tout au fond de la propriété avec une tente genre tente de festival avec une seule toile. On lui avait prédit qu’en cas de pluie ça allait pas être marrant. Il confirme.
Le lendemain à 5:10 tabassante je plie mon bordel parce que ça suffit les conneries ce soir ce sera dans une chambre ou une tente en dur avec un lit et pas de pluie ou en tout cas qqch de mieux que squatter l’armoire de Evy et éparpiller mes affaires partout. 5:30 j’attend toujours que la pluie molisse un peu car sinon j’ai aucune chance d’être sec plus de 10min dans la journée. 5:40 je m’élance car là j’ai plus le choix je dévale la descente puis retrouve la rivière qui a tout recouvert les pierres qui sont en principe la pour aider à traverser. C’est donc aussi les godasses qui seront trempes avant 6h du matin. Une fois chez Evy je grouille de tout ranger pour aller la rejoindre attendre le minibus qui doit nous emmener en ville. Le tout sous la pluie évidemment. Notre Hollandais olympique nous rejoins mais préfère nous laisser nous occuper de l’attente au grand air et reste tranquille à l’abris.
On fini par arriver au canoë aventura qui nous emmène au cano negro. Je passe l’arrêt aux iguanes (quoique sympas) ainsi que le snack pancake au miel pour entrer directement dans les canoës. Evy et moi dans une embarcation, le guide et notre hollandais dans l’autre (je parle toujours de lui avec sa nationalité car je suis imcapable de prononcer son prénom ni même de l’écrire, mais ça va venir). 2h30 a pagayer et admirer une nature magnifique et des animaux un peu partout. Singes hurleurs, singes araignées, oiseaux en tout genre, Caïmans, paresseux etc…
Puis un lunch rapide avant de ré-embarquer dans le bus et de se refaire la route dans l’autre sens. Toute aussi tape-cul qu’à l’aller. Un dois à La fortuna on a 2h à attendre pour reprendre le bus qui monte à essence Arenal. 2h qui nous permettent d’acheter 2-3 trucs pour le lendemain, retirer du cash, acheter un café puis des bières et enfin retrouver Paolo (notre Italien rencontré à Santa Elena avec Evy) qui est enfin dans le coin. Demain on doit en principe se voir pour un trek au cerro chato. (Malheureusement, on ne se reverra pas, le lendemain il est parti pour la côte Pacifique)
Repas péruvien délicieux à la posada en compagnie de Kasia et Karima, 2 Polonaises très sympas qui logent ici également. Ce coup ci je dors dans une tente avec un peu de confort.
Evy dans le canoë Cano Negro (on imagine un peu pourquoi ce nom en voyant la couleur de l’eau) Les iguanes vus à l’aller Notre Hollandais qui fait un peu colonialiste prenant des photos avec le guide qui pagaie 🙂
Et c’est pas de la pluie de mickey. Des seaux des litres de pluie qui s’abattent sur mon abris de yoga. La foudre s’y met et le tonnerre recouvre les singes hurleurs. Les éclaire zèbrent le ciel. Vivre tout ça depuis un hamac ça a un côté aventure mais angoissant. Surtout depuis la night walk de hier soir. On s’imagine tous les animaux qui doivent sortir de partout pour trouver à bouffer. Comment je me suis retrouvé la?
Le matin un minibus nous à emmené Evy et moi jusqu’au lac Arenal afin de prendre un bateau pour le traverse et continuer de l’autre côté en direction de La Fortuna. Pendant le trajet, on rencontre un vieux Britanique passionné d’oiseaux qui vit à Monteverde depuis 1991 et qui connaît le pays quasi par coeur. Il nous file pleins de tuyaux et on fini par discuter de différents sujets dans les différents transports. Sur le coup de midi on arrive enfin à la posada Essence Arenal que Evy avait réservé pour elle. On a quand même bien galéré à faire comprendre où on devait aller car c’est pas simple du tout et on était que deux à y aller. Moi évidemment je suis venu à l’arrache et j’ai donc peu d’options. Hamac sur la yoga plateform ou chambre dans une autre posada plus bas. Quand on a goûté à la vue depuis essence Arenal on a peine à vouloir quitter. En plus la cuisine est super bonne bien que végétarienne. Ce sera donc hamac même si il faut marcher 10 bonnes minutes pour y accéder avec une descente assez raide et une montée tout aussi raide droit derrière. Une traversée de rivière; l’aventure quoi. Une fois installé on profite pour faire un peu le tour de la propriété qui comprend une ferme organique et qui promeut la permaculture. Le soir bouffe indienne délicieuse tout est préparé avec un maximum d’ingrédients cultivés localement. Pour le lendemain on book un tour en canoë au nord du Costa Rica. Au passage on récupère un hollandais qui se joint à nous.
Un truc assez marrant dans cette pension; le petit dej est compris. Jusque là rien d’hilarant. Il faut juste aller le chercher à la porte à côté avec un bon. Qui ressemble plus à une capsule de bière écrasée. Sauf que l’emplacement ouvre à 7:00 et que les bus qui vont aux différents endroits (transports publiques ou minibus arrangés) partent à peu prêt tous à 7:30. Donc forcément y’a un peu bousculade pour le petit dej. Bon en s’arrangeant bien on arrive à choper les 2 tacos et les fruits, abandonner le café trop chaud et courir dans le village pour attraper un vieux bus scolaire jaune, le même que dans forest gump, pour aller au parc national Monteverde.
Le temps de se dire que c’est quand même sympas de recycler les bus scolaires en bus à toutou et on ramasse à peu prêt tous les gamins sur la route pour les emmener à l’école.
C’est ce moment là que la plus belle fille du bus s’assied côté de moi! Ça m’arrive jamais ça. Dans les transports publiques, je fini toujours à côté du mec qui ronfle, de la famille avec le gamin qui a la varicelle, de la petite vieille qui a peur mais là pas. Bon après elle devait bien avoir 11 ans mais quand même, ça compte non?
Bref c’est donc le bus scolaire qui fait office de transport publique pour tout le monde. Plutôt sympas comme concept.
Une fois dans le parc c’est pas tellement différent de Santa Elena. Un peu plus entretenu peut-être, trop même. En chemin je fais la connaissance de Paulo et Evy un Italien et une Belge très sympas avec qui je sympathise rapidement.
Une fois de retour à santa Elena on va donc prendre un lunch dans à la tree-house sorte de maison avec un immense arbre au milieu. Très joli et le cevice est un régal.
De retour à la pension on book rapidement un tour l’après midi (Paulo préfère aller se faire masser) puis un autre le soir; un night walk qui permet de voir des animaux nocturnes.
Le tour de l’après-midi comporte 8 ponts suspendus qui permettent de mieux apprécier la forêt de nuage depuis le haut. Impressionnant mais sans plus.
Evy qui prend une photo sur un des ponts.
De retour à la pension on retrouve Paulo qui a réservé un tour de nuit mais pas à la même heure du coup il partira 3h avant nous. Ce qui nous laisse le temps d’avaler quelques bières, prendre une douche et trouver un restaurant pas cher; “off the beaten tracks”
Tellement qu’il a fallut un peu presser le pas pour être à l’heure pour le night walk. Un guide nous emmène dans la forêt à la rencontre de quelques animaux. Au total on verra 2 paresseux, 2 tarentules, 3 grenouilles, 3 serpents, 1 oiseau et j’en passe.
Demain, départ pour Arenal avec Evy. C’est également sa direction et on a réservé le même transport. Mini-bus jusqu’au lac, traversée en bateau et mini-bus de l’autre côté.
Il y a encore pas si longtemps je me souviens d’une discussion sur le fait qu’en français il y a un mot pour fleuve et un mot pour rivière. Alors qu’en anglais, on a simplifié en ne gardant que river.
Et bien alors qu’on m’explique pourquoi en anglais on a tropical forest, rain forest et cloud forest et qu’en français je ne trouve que forêt tropicale?! Et encore ça rappelle les pub Tahiti douche et pas grand chose d’autre.
A la pension Santa Elena le mec me dit “pas de problème pour aller au parc national, c’est à 1h de marche d’ici”
Et bien Tommy Lee Jones est un crétin. Je me souviens très bien cette réplique “la vitesse moyenne d’un bon marcheur sans être gêné par une blessure est de 8km/h” c’était dans le fugitif dans les années 80. Et bien j’ai toujours cru ça. Or marcher à 8km/h de moyenne c’est déjà soutenu. Mais quand on regarde un plan pourri qui annonce 7.2km sans les courbes de niveau c’est carrément de la science fiction.
Et puis bon tellement sûr de moi j’y suis allé d’un bon pas sans trop regarder la carte (pourrie). Au moment même où trop fier de moi je me dis que quand même j’assure grave, je pose quand même la question si je suis toujours sur le bon chemin. Et évidement le mec mort de rire m’explique que j’ai loupé un virage il y a plus d’un kilomètre. Tout ça sous un cagnard pas possible. Bien énervé je repars dans l’autre sens et trouve le foutu tournant. C’est à partir de là que les courbes de niveau auraient été pas mal car ça montait vraiment bien. Je redemande à un mec qui m’annonce 2h de route à pied. Je crois que je me suis fait avoir. Ou plutôt c’est peut-être moi le crétin.
Tout de même cet épisode m’a permis de rencontrer un chauffeur de camion super sympas qui m’a pris en route. On a bien mis 25min pour finir la montée. Bref finalement arrivé au parc national c’est carrément frais mais en effet atrocement humide.
Si les forêts de pluie (aka rain forest) sont en effet pleines de pluie (je me souviens cette forêt en Australie avec H où en 30 secondes le mot “rain” a pris tout son sens) les forêts de nuage sont en effet souvent prises par des nuages/brouillards assez dense.
Sinon niveau végétation (attention les connaisseurs ne vont pas être content) c’est relativement pareil pour le non-connaisseur que je suis.
Toujours impressionnant cette densité et cette humidité dingue. Pas tellement vu de faune mais parfois c’est pas plus mal.