Je sais pas comment j’arrive à de débrouiller mais quand j’ai l’impression d’avoir tout le temps du monde et un programme peu chargé, c’est toujours pareil, j’arrive rarement à tout finir et je fini en courant dans tous les sens.
Ce matin c’était simple, je devais me lever, faire mon sac, aller faire un tour au marché, acheter des cartes postales, trouver un café sympas, les écrire, trouver la poste, acheter des timbres, envoyer les cartes, revenir à l’hostel faire le Check out, aller choper un bus pour le terminal tica. Tout ça dans l’harmonie et la volupté.
Du coup j’ai pas trouvé le marché tout de suite, je me suis bien paumé. Puis j’ai pas trouvé des cartes si facilement. De plus il me fallait un stylo et une enveloppe que je n’ai pas trouvé. J’ai pris un café et écrit les cartes. Cette partie à bien marché faut le reconnaître. Sauf que le temps avait déjà ben avancé et que j’avais toujours pas ni les timbres, ni l’enveloppe et cerise sur le gâteau, j’ai réalisé qu’il me manquait un truc à glisser dans l’enveloppe; un aller-retour en plus à l’hostel qui n’était pas prévu mais nécessaire.
Je trouve la poste, achète les timbres, poste toutes les cartes sauf une. Je trouve une enveloppe trop petite et trop longue mais on a plus le temps pour les détails. Cours à l’hostel (c’est déjà tard pour le Check out) fais le Check out, demande où on peut trouver une boîte pour envoyer le courrier on me répond à la poste uniquement. Retour à la poste avec tout mon bordel. De là il faut trouver un bus pour aller à la gare routière. Au final tout s’est bien passé mais pas reposant du tout, carrément stressant.
Dans le car je fais la connaissance de Robbie, un irlandais qui voyage 6 mois en Amérique centrale et du sud. Très sympathique on parle beaucoup voyage, vie en générale mais aussi voile car il embarque le 18 sur le koala2 à destination de cartagena également. A 2 jours prêt on était sur le même voilier.
Le passage de la frontière se fait un peu comme partout en Amérique du Sud/centrale. Tout le monde dehors du bus, il faut payer la taxe de sortie du pays, puis faire tamponner le passeport puis traverser la frontière à pied, faire tamponner son passeport, payer la taxe d’entrée, récupérer son bagage, passer à la douane, remplies les formulaires, etc..
Dans le bus, un couple du Salvador avec un bébé m’approche et me demande de leur prêter 300$ pour prouver au gardes frontières panaméens qu’ils peuvent subvenir à leurs besoins et que ce n’est pas de l’immigration illégale. Je demande si tout le monde doit faire ça, elle me dit que oui. Je lui réponds donc que je n’ai que 400$ au total et que je ne suis déjà pas certain d’être accepté. Robbie flaire l’arnaque et me dit de ne rien faire. Moi je les trouve sincères ces gens mais bon; j’ai vraiment que 400 donc si je leur file 300 il me reste 100. Est-ce que ça suffira? Et est-ce vraiment une arnaque? Ils sont dans le même bus que nous après tout. Est-ce que j’ai vraiment envie de me coller dans des embrouilles? Au final je les perds de vue, passe la douane sans qu’on me pose de questions. Par contre il y a bien un papier qui précise cette histoire de prouver qu’on subvient à ses besoins… Bon on verra, si elle me redemande je lui prêterai.
On se retrouve tous dans la salle de fouille des bagages. Le couple y compris. Ils n’ont donc pas eu besoin des sous alors? Je vais leur demander et ils me répondent que si, mais des locaux leurs ont prêté c’est tout bon. Elle me remercie encore. Honteux, je bredouille un excusez moi madame, elle me dit qu’elle comprend c’est bizarre comme demande. Mais que tout va bien ils peuvent entrer au Panama. On remonte tous dans le bus et on repart.
2 arrêts plus tard (un à David et un autre je sais pas où) on arrive enfin à Panama city, il est 4:30 du matin on est moyen frais quand même. Robbie et moi partageons un taxi malgré le fait qu’on soit pas du tout dans le même hôtel. On se dit à demain et on se quitte. (à nouveau, on ne se reverra pas mais on ne le sait pas encore)
Le Check in chez Luna’s Castel est pour le moins étonnant. Une dizaine de personne est attablée soit attendant que la réception ouvre ou prêts à partir dieu-sait-ou. Je m’endors sur un canapé en attendant de pouvoir obtenir un lit. Ce qui va s’avérer plus complexe que prévu due à une panne informatique. 😀