A la pension Santa Elena le mec me dit “pas de problème pour aller au parc national, c’est à 1h de marche d’ici”
Et bien Tommy Lee Jones est un crétin. Je me souviens très bien cette réplique “la vitesse moyenne d’un bon marcheur sans être gêné par une blessure est de 8km/h” c’était dans le fugitif dans les années 80. Et bien j’ai toujours cru ça. Or marcher à 8km/h de moyenne c’est déjà soutenu. Mais quand on regarde un plan pourri qui annonce 7.2km sans les courbes de niveau c’est carrément de la science fiction.
Et puis bon tellement sûr de moi j’y suis allé d’un bon pas sans trop regarder la carte (pourrie). Au moment même où trop fier de moi je me dis que quand même j’assure grave, je pose quand même la question si je suis toujours sur le bon chemin. Et évidement le mec mort de rire m’explique que j’ai loupé un virage il y a plus d’un kilomètre. Tout ça sous un cagnard pas possible. Bien énervé je repars dans l’autre sens et trouve le foutu tournant. C’est à partir de là que les courbes de niveau auraient été pas mal car ça montait vraiment bien. Je redemande à un mec qui m’annonce 2h de route à pied. Je crois que je me suis fait avoir. Ou plutôt c’est peut-être moi le crétin.
Tout de même cet épisode m’a permis de rencontrer un chauffeur de camion super sympas qui m’a pris en route. On a bien mis 25min pour finir la montée. Bref finalement arrivé au parc national c’est carrément frais mais en effet atrocement humide.
Si les forêts de pluie (aka rain forest) sont en effet pleines de pluie (je me souviens cette forêt en Australie avec H où en 30 secondes le mot “rain” a pris tout son sens) les forêts de nuage sont en effet souvent prises par des nuages/brouillards assez dense.
Sinon niveau végétation (attention les connaisseurs ne vont pas être content) c’est relativement pareil pour le non-connaisseur que je suis.
Toujours impressionnant cette densité et cette humidité dingue. Pas tellement vu de faune mais parfois c’est pas plus mal.
Chahuté, secoué, ballotté sur un siège pété qui fait que basculer en arrière c’est donc avec un petit goût de terrain qu’il est possible de s’émerveiller de la beauté de la nature Costa ricaine. On passe une quantité de coline impressionnante, traversée de forêts, jungle , plaines et rivières. Le tout dans un bus qui couine et grince à tout va. Est-ce que c’est pas ça le bonheur? Des paysages idiliques et une certaine insouciance. Non probablement pas mais quand même c’est pas mal du tout.
Si déjà écrire est assez sportif prendre des photos est carrément impossible, il faudra donc faire preuve d’imagination. Traversée de villages, croisées de camion, le linge qui sèche dans les jardins, les plantes de café, les bananiers et les plantes magnifique d’un bordeau vif dont j’ai oublié le nom.
Parfois c’est un bout de la montagne qui a demerdé sur la route ça ne laisse que peu de place pour passer mais étonnement ça passe quand même. Sûrement une question d’habitude.
Du coup le nom Monteverde prend tout son sens. En effet toutes les collines sont vertes.
La poussière de la route par contre passe partout en quelques minutes on se trouve pané d’une fine couche de poussière blanche.
En marchant dans les rues de San Jose à 5h du matin deux choses me viennent à l’esprit.
1) arpenter les rues d’une ville aussi tôt c’est comme découvrir une femme au réveil, elle est vraie et naturelle. On découvre ses courbes avant qu’elles soient recouvertes pour la journée ou son caractère avant le premier café ou encore les petites imperfections avant que le maquillage ne recouvre tout.
2) le jour où on devra poser des wifi longue distance à Sans Jose vu la gueule de la topologie de la ville on va pas rigoler.
L’intérieur du théâtre, qui date de 1897 tout de même, est super bien conservé ou peut-être restoré j’ai pas bien compris. Toujours est il que la plupart des choses mouvantes de la scène où du parterre se déplace à la force des bras. En effet, il est possible de faire monter le parterre au niveau de la scène afin de faire une salle de danse ou pour un gala par exemple. Vu qu’il faut 12 personnes qui font tourner une espèce de roue pendant 30 minutes on imagine bien qu’on fait ça pas très souvent. Les deux dernières fois étant il y a 6 mois pour la venue du président Chinois et il y a 3 ans pour une autre occasion. Et je ne parle même pas du mec qui se tape la sale corvée de dévisser toutes les chaises puis les revisser dans l’ordre après coup.
La salle du haut permet des récitals et des concerts de piano. Avec ces fauteuils français dont j’ai oublié le nom mais qui va me revenir. Ça y est ça m’est revenu ça s’appelle des confidences.
Le mec au milieu c’est en fait la statue qu’il y a sur le toit. L’original. La copie remplace celle qui est sur le toit. Et du coup on expose l’original dans le salon. En l’écrivant ça fait bizarre mais sur le moment le mec était convaincant. Au plafond des peintures assez incroyable; genre la dame en rouge avec la harpe est peinte de manière elliptique. Ça en jette à dire comme ça mais en gros peu importe le point d’où on la regarde on a l’impression qu’elle nous regarde dans les yeux. A nouveau en l’écrivant ça paraît pas net mais ça impressionne en tout cas.
Aussi incroyable que ça paraisse, il existait déjà à cette époque des fumoirs. Un pour les femmes et un pour les hommes afin de ne pas importuner la pièce centrale. Comme quoi nos aquariums dans les aéroports sont bien une révolution. Au sens propre du terme.
Le fumoir homme (ou était-ce celui des femmes?) L’autre fumoir..