Ah oui les peintures, dans au moins 2 monastères, il y avait des représentations très graphiques de toutes les tortures possible. Allant de demembrage à dépeçage en passant par rouage, brûlage, decspitage et j’en passe. Heureusement c’était interdit de prendre en photo.
Et comme d’habitude à force de chercher l’endroit atypique, j’ai fini par trouver la grotte du dragon (dragon’s cave) qui est apparemment une légende de la région, un dragon vivrait sous un des monastère. Et bien la grotte existe bel et bien. Marquée sur aucune carte, on trouve des bribes d’explications sur comment la trouver. Au final c’est pas si compliqué mais en effet rien n’est noté ni sur place si sûr les cartes, nul part. Et dans la grotte tout est relativement bien conservé, on ne trouve pas les déchets habituels qu’on trouverait dans ce genre d’endroit. Assez dingue en fait. C’est immense, tout en dessous du massif rocher sur lequel est posé le monastère. Il y a plusieurs entrées certaines très casse-gueules. Au fond il y a même un passage assez étroit qui va visiblement plus loin encore mais bon. Seul, sans aucune assistance en cas de souci, sans même savoir si quelqu’un passerait par ici dans les x jours suivants je me suis dit que c’était moyen niveau sécurité. La taille des toiles d’araignées l’on également convaincu que j’avais pas forcément envie de rencontrer leur locataires 🙄 ni d’être tenu pour responsable de la destruction de leurs nids énormes. (Encore une preuve qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de passage)
Une autre entrée moins accessibleCe fameux passage pour aller plus loinVue depuis l’intérieur vers l’extérieur Faut se faufiler un peu pour entrer mais rien de compliqué L’entrée est dissimulée derrière ces branches
J’en ai pas encore parlé mais ça va venir. C’est absolument dingue. Et comme pour l’île de Pâques, ce que je me pose comme question, c’est comment s’est déroulé la séance avant la décision de construire ces 24 monastères tous perchés dans les montagnes abruptes. Imagine cette réunion, ça a du être le bordel pour prendre ces décisions. On a quand même pas mal à apprendre du passé hein. Surtout que dans ces discussion y’a toujours le créatif qui a des idées démesurées… alors la je sais pas trop si c’est lui qui a mené la réunion ou si le créatif avait des idées encore plus farfelues.. toujours est-il que le négatif a pas dit non à grand chose que le positif a du bien travailler les autres. Un truc de fou. Je laisse les photos parler d’elles mêmes. Ah oui il ne reste que six monastères visitables quelques uns cachés difficiles à trouver et des ruines. Impossible d’accès dit-on. On verra ça 😉
J’ai les noms mais plus comme ça. Si j’ai le courage je mettrai des liens Wikipedia et les noms de chaque monastères.
La je vais gentiment m’arrête d’écrire car je vais encore avoir besoin de mes doigts et si je continue ils vont tomber de froid.
Il y a tout de même une constance… c’est fou ce que les gens en général s’agglutinent toujours dès que c’est possible. Exemple, je m’arrête sur le bord de la route pour regarder la carte. Un endroit pas vraiment fait pour, genre semi trottoir semi esplanade semi plaque de béton au milieu de rien. Je regarde ma carte et voilà que moins de une minute après une voiture vient me coller si près qu’il m’est impossible de repartir sans manœuvrer comme un fou car comme l’endroit n’est pas du tout fait pour s’arrêter, bah c’est pas fait non plus pour manœuvrer. Et évidemment la voiture qui m’a suivie est une petite voiture de ville pas vraiment faites pour s’arrêter sur un talus pareil, la nana n’a donc pas pu bouger et bref… je m’arrête là 😆
Au final je vais continuer à chercher les endroits les moins fréquentés ça me paraît plus sage.
Il fait un temps degueu mais bon on va pas se laisser abattre c’est pas le genre de la maison. Armé d’une carte papier aux proportions douteuses, d’un téléphone, d’une voiture de location très sale et de traces gps glanées ci et la sur internet, c’est préparé comme ça que je vais m’élancer dans cette aventure. Il y a bien des vieux monastères abandonnés au sommet de certain blocs montagneux mais d’après le mec de l’hôtel, il faut être un montagnard pour y accéder. C’est tentant. Pour l’heure je fini mon café freddo et je démarre. (Si je me perds y’a bien une personne qui a accès à ma position ou tout du moins la dernière connue ça fera l’affaire côté secu)
Départ tôt le matin en direction de Meteora. C’est pas si loin et c’est quand même à voir une fois je pense. L’idée c’est surtout de s’imprégner un peu de la région. Donc surtout ne rien planifier. En route une petite halte à l’hôtel Xénia. Abandonné depuis peu mais la météo et la motivation ont raison de moi. Pis bon toute la région semble abandonnée. Pire l’essence venant à manquer, la dernière station éternelle fermée, ambiance un peu mad max s’installe. La station la plus proche est jumelée à un hôtel abandonné on dirait. Seul un chien errant m’accueille ainsi qu’un bout de papier sur la porte avec du texte écrit à la main en grec. Et la date du jour au stabilo. J’en déduit que c’est fermé pour Noël. Heureusement la prochaine à quelques 7km est ouverte.
C’est reparti. Direction le village de Ropoto où l’on peut trouver une église qui semble avoir demerdé en bas du talus. Elle est posée comme en équilibre tout de schräg. Très impressionnant. On a vite la sensation de mal de mer à l’intérieur. La maison à côté est pareil mais on peut carrément monter à l’étage. Très casse-gueule.
Afin d’arriver dans la région de Meteora, je prends un chemin un peut différent, par la montagne et les sommets enneigés. Très intrigant de voir des « stations de ski » en Grèce. Je n’avais pas imaginé. On s’entend c’est pas les Alpes non plus. Ça fait un Noël sous la neige, c’est pas mal.
En arrivant par des chemins un peu de travers je me retrouve au milieu d’une centaine de chèvres, expérience assez marrante.
Une fois sur le bon chemin je profite de la lueur du jour pour monter un peu sur un chemin 4×4, c’est beau. Demain si il ne pleut pas ça va être très joli.
Nous sommes donc le 24 décembre 2024. La possibilité même de pouvoir manger un cevice en t-shirt sur la terrasse d’un bar a passé 20h est quand même pas mal. Sure y’a d’autres moyens de passer Noël. Mais la je dois dire que c’est tout ce qu’il me fallait. Cette période de fête coïncide aussi avec cette espèce de croisée des chemins. Ce fameux moment où tu te retrouve à devoir choisir une direction en fonction de pleins de paramètres, espérant que c’est la bonne, en sachant qu’il n’y a pas vraiment de retour en arrière possible et que les chances de se casser la gueule sont bien présentes. Un côté excitant et flippant à la fois. Travailler à distance depuis ici était quand même fort intéressant et permet un dépaysement très différent plutôt que de prendre congé et de rester chez soi. Demain je profiterai des cinq jours de congés de suite pour « voyager » un peu au nord. Sans but ni objectifs, juste découvrir de beaux paysages et de nouveaux endroits. J’ai d’ailleurs pas parlé de cette histoire de grotte je le ferai dans un prochain post ou alors je l’ai fait mais j’ai oublié. Le lecteur assidu me pardonnera. Les autres ne remarqueront même pas. Ah j’ai pas de photo pour illustrer ce poste alors je vais coller la photo de mon repas de Noël. Voilà.
Ah je dois quand même mentionner quelque chose. Moi qui suit toujours halluciné par les coïncidences, celle-ci je dois dire est assez incroyable. Il y’a quelques jours une personne chère à mon cœur m’a fait découvrir un artiste et un morceau plus particulièrement. Jusque là rien d’anormal. Et si il est vrai qu’on se parle assez régulièrement ces temps, ça reste quelqu’un que je connais depuis plus de dix ans. Je m’égare c’est pas le sujet. Donc nous sommes le vingt-quatre décembre et je cherche un endroit pour manger et boire un truc. Pas forcément pour fêter quoi que ce soit, juste pour ne pas manger des amendes dans ma chambre d’hostel. Je suis donc parti avec l’idée de manger un truc chez Juan Rodriguez machin là, ce bar à cocktail de l’autre soir. Évidemment c’était pleins. Je suis donc parti au bol dans les rues d’Athènes. Long story short, je fini dans ce wine bar à manger un cevice sur la terrasse. À peine commandé à boire et à manger, je me dis que je connais cette musique mais je ne sais pas où. Shazam étant fourni d’office maintenant avec mon téléphone, je tente. Pas de réponse, je suis trop loin des hauts parleurs. J’allais abandonner quand je reçois un message et qu’au même moment je retente Shazam… bam.. dans l’espace d’une seconde, Shazam me sort le nom de cet artiste et le morceau qui joue. Et le message que j’ai reçu venait cette personne même qui m’a fait découvrir les deux il y a quelques jours. J’en suis tout ému. C’est fou. Ou bien?